56 Regards

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Sauvegarder et aider les minorités par l'achat direct aux artisants

Un village Shui traditionnel ou touristique ?

Ce texte provient d'un article universitaire, je vous invite à le découvrir dans le texte : Les Trois petits cochons en Chine : tourisme, habitat rural... Lire la suite "Un village Shui traditionnel ou touristique ?"

Créatrice Mongole d’objet en cuir

-> J'ai repris un article du  "China Daily" du 14 avril 2025 , on peut également le trouver sur d'autres sites Un savoir-faire transmis de... Lire la suite "Créatrice Mongole d’objet en cuir"

Analyse Naze Naze : une action concrète d’aide à l’artisanat Dulong.

Tisser le monde : l’artisanat des Dulongs, entre tradition, isolement et luxe contemporain Un des plus petits peuples minoritaire de Chine est le peuple Dulongs/Derungs.... Lire la suite "Analyse Naze Naze : une action concrète d’aide à l’artisanat Dulong."

Connaissance universitaire : les Dulongs/drungs par Stéphane Gross

L'apport des sciences sociales nous parait indispensable à la réussite de ce site. Pourquoi écouter les universitaires ? Derrière chaque information, il y a des... Lire la suite "Connaissance universitaire : les Dulongs/drungs par Stéphane Gross"

Accueil

Trouvons un artisan de chacun des 56 peuples de Chine

 

Notre mission

Le saviez vous ?

Il existe au total 56 ethnies en Chine et trop peu d’entre nous connaissent les authentiques artisanats de Chine. Tant d’uses et coutumes réunit au sein d’un territoire, une multitude de culture et de croyance, des objets uniques qui portent une histoire et un savoir faire de plusieurs générations.

Découvrons ces merveilles et comprenons les. Portons un nouveau regard.

Notre vidéo de présentation

 

 

56 ethnies de Chine

Les Différentes Ethnies

 Voici la liste :

HanMongol – KazakhLahuZhaungTibétainLiShuiMandchouBuyeiDaiVaHuiDongSheNaxiOuzbekYugurRusseMonpaQiangSalarMiao – De’angXibeKirghizDaurJingpoBonanYaoLisuJingAchangNuEvenkPumiTujiaMaonan – Oroqen – OuighourTatars – DongxiangHaniTujiaJino – DerungMoso –  MulaoBaiYiHezhen CoréenBlangGelaoTadjikLhoba – Goashan – Tu

Créatrice Mongole d’objet en cuir

-> J’ai repris un article du  « China Daily » du 14 avril 2025 , on peut également le trouver sur d’autres sites

Un savoir-faire transmis de génération en génération 

Née en 1994 à Tongliao, au cœur de la région autonome de Mongolie intérieure, Li Xiaofang découvre sa vocation lors d’un simple cours universitaire.

“Chaque pièce que je crée est pensée comme un pont entre tradition et modernité.”
– Li Xiaofang

L'art de Li Xiaofang

Étudiante en design artistique à l’Université de Mongolie intérieure, elle s’initie à la sculpture traditionnelle mongole sur cuir — un art ancien, classé patrimoine culturel immatériel national. Cette rencontre bouleverse sa trajectoire : elle décide d’en faire le centre de sa vie.

                           

Après ses études, elle fonde son atelier Sange XiangpijiangLes Trois Artisans du Cuir Parfumé — dans la vieille rue Saishang, à Hohhot. Lieu d’art et d’héritage, l’atelier devient rapidement une destination prisée des visiteurs en quête d’authenticité.

La localisation est particulièrement importante.

Longue de 380 mètres, Saishang Old Street  est bordée de bâtiments restaurés dans le style des dynasties Ming (1368–1644) et Qing (1644–1912), avec des façades en briques bleues et des toits en tuiles traditionnelles. Ces structures évoquent l’élégance et la simplicité de l’architecture ancienne chinoise.

La rue a été rénovée pour préserver son charme historique tout en intégrant des infrastructures modernes pour les visiteurs. C’est l’endroit où les touristes peuvent donc retrouver le charme d’autrefois et se laisser aller à des achats.

Tout ceci apparait parfois comme ce qu’il est convenue de nommer  » une piège à touriste  » . Totalement artificiel pour un regard européen, le regard chinois ouvre des perspectives : N’est-ce pas là où se rencontre le marché ? N’est-ce pas là où les produits peuvent être présentés dans le meilleur des cadres ? La paysannerie et sa rusticité , le caractère authentique peut s’apprécier de bien des manières. 

Une fabrication artisanale

Retournons à l’artisanat :

Cette sacoche évoque le monde de l’équitation.

Le travail du cuir est complexe et varié : sellerie, maroquinerie, peinture, gravure, bijoux … La marque propose un large éventail de ces spécialités. Quels en sont les raisons ? Est-ce un choix économique ou une volonté de créateur ou de présentation ?

                                 

En 2025, Li Xiaofang lance sa propre marque : Naijili, qui signifie un cadeau d’un ami en mongol. Chaque pièce qu’elle crée est pensée comme un pont entre tradition et modernité, un geste d’amitié offert à ceux qui la découvrent.

Un art ancestral, une sensibilité contemporaine

Li Xiaofang réinvente le travail du cuir, traduit ici par le terme  « sculpture sur cuir » en y intégrant des éléments de la culture chinoise et du design moderne. Colliers, sacs à main tissés à la main ornés de chats ou de chiens espiègles : chaque création est une exploration sensible, un hommage vivant au patrimoine mongol.

Un sac élégant et moderne.

Enfin, voici une représentation religieuse bouddhiste, religion pratiqué par les Mongols. Ce cheval du vent porte les trois précieux joyaux. L’ouvrage est splendide est pourrait à la fois correspondre au marché de l’objet religieux et de l’objet valorisant la culture mongole. Veuillez bien vouloir excuser la maussaise qualité de cette photo.

Conclusion :

Les voyageurs selon l’article de ce journal seraient en  » quête d’authenticité ».  Cette notion d’Authenticité comme celle de Pureté relève du monde du fantasme. Comment définir pour le grand nombre ce qui est authentique ?  Le mode de vie traditionnel mongol évolue, les artisans s’adaptent et c’est dans cette adaptation que s’apprécie cette authenticité.

Même quand le travail des artisans se borne à la création de souvenirs touristiques ; il ne faut pas désespérer.   Il faut accepter et surmonter cette contradiction, Cette jeune créatrice le réussit : ses sacs sont beaux et fonctionnels, ; ses peintures bouddhistes magnifiques. Sa boutique se nomme  » Un cadeau d’un ami » , « Naijili » en langue mongole.

Photographe : Yann Layma

Un amoureux de la Chine qui passa 6 mois dans le pays Dong en 1989 d’où un ouvrage magnifique, à la fois par ses photos que par la qualité des ses observations. Je vous invite à aller sur son site http://www.yannlayma.com/fr.

Voici la couverture de cet ouvrage, vous pourrez facilement le retrouver et vous le procurer. Les auteurs sont deux français qui ont pris le temps de vivre au milieu des Dongs. Leur expérience est exceptionnelle. Ils ont partagés les conditions de vie parfois difficiles comme le froid et la neige. Qui pourrait imaginer qu’il neige parfois sur leurs rizières ? Les thèmes abordés sont surtout ceux de la vie quotidienne et des fêtes. La force du livre est donc le partage et le témoignage  ; ils sont avec nous et nous sommes avec eux.  Les photos sont magnifiques. L’équipe de  56regards aimerait savoir ce que sont devenus ceux qui ont été photographiés ? Y a t-il des écoles maintenant ? Les Dongs sont -ils toujours en contact avec Yann Layma ? Comment après 13 siècles d’isolement vivent-ils à présent ?

A noter que l’auteur des textes, Simon Pradinas a également produit un film documentaire issu de cette expérience. Voici le lien où vous pourrez en savoir plus : https://medias.unifrance.org/medias/124/45/77180/presse/la-riziere-dossier-de-presse-anglais.pdf