Naxi
Naxi

Naxi

Les Naxi  sont l’un des 56 groupes ethniques de Chine. Ils vivent dans le Yunnan.

Au recensement de 2010, ils résidaient principalement dans la préfecture de Lijiang (240 580) et aussi dans les préfectures voisines : la préfecture autonome tibétaine de Diqing (46 402), la Préfecture autonome bai de Dali (4 686) et la Préfecture autonome yi de Chuxiong (759). Certains sont également dans la province du Sichuan voisine, la Préfecture autonome yi de Liangshan (5 639) et la Préfecture autonome tibétaine de Garzê (771).

Jadis, ce peuple utilisait plusieurs appellations pour s’autodésigner: Naxi 纳西, Nari 纳日, Naheng 纳罕 ou Nahan 纳罕. En langue naxi, Na signifie « grand » ou « noir » et Xi (ou ri, heng, han) « peuple, gens ».

Traditionnellement, les lettres chinoises désignaient ces populations non-han de la périphérie de l’empire par les termes de Mosha yi 摩沙夷, de Moxie man 磨些蛮 et de Mosuo 摩梭, avant que l’administration chinoise ne décide en 1954 d’adopter le nom unifié de Naxi et de remplacer les génériques dépréciatifs de « barbares » (yi 夷 et man 蛮). par le terme de « nationalité, ethnie » zu 族

Source : Wikipedia – Naxi

La photo provient du site Pinkpangea.

Les Naxi sont connus dans le monde entier en tant que société matriarcale. Sur Wikipedia, la liste des références et des bibliographies est longue alors que c’est peuple peu nombreux. Les Naxi vivent dans une région extrêmement touristique. Là encore, il serait bon d’aller vers une vision plus juste.

A ce propos, nous ne pouvons que vous convier à écouter la merveilleuse émission de radio :

France Culture : Les Na de Chine, le fantasme de la femme liberée.

Il est rare de d’écouter un reportage qui déconstruit ainsi l’imaginaire fantasmatique sur l’autre. nous devons ce reportage à un trio de journalistes que nous aimerions interroger Anne-Julie Martin, Andrada Noaghiu et Anna Szmuc.

L’association française des anthropologues (AFA) résume ainsi l’intervention d’une anthropologue, Mme Frédérique Guyader, lors d’un séminaire du 9 novembre 2010 : « Une société en déni, la marchandisation d’une culture. Exemple de Lijiang (Yunnan, Chine) ».

Située sur le plateau tibétain, Lijiang, la ville des Naxi, est le lieu d’un tourisme de masse, essentiellement han, qui ne cesse de se développer depuis le milieu des années 1990.

Les Naxi, minorité nationale, participent de différentes manières à cette industrie touristique, notamment lors de participation de spectacles folkloriques. Considérés comme des primitifs dans la vision hiérarchique han et ayant fait l’objet de répressions politiques antérieures concernant leurs pratiques chamaniques, les Naxi, bien que désireux de protéger leur culture, participent néanmoins activement aux mises en scènes folkloriques. On observe alors une dissociation entre l’acte et la parole qui nécessite de passer par un déni. L’auteure se propose de poser la question si le déni est présent dans le pensée chinoise et si oui, de quelle manière.

Elle a choisi d’approcher cette notion du déni dans le contexte de marchandisation de la culture, où les lieux touristiques constituent des exemples exacerbés de la dissociation entre espace publique/espace privé, tant au niveau de la société que des personnes qui la composent. Ainsi, comme l’a analysé Monique Selim dans son commentaire, l’anthropologue a ici choisi d’approcher la culture touristique de masse dont la marchandisation touche l’expérience de la vie et déconstruit le réel, celui de la tradition. La notion de déni se définit comme passage qui fait tenir la dissociation de l’acte et de la parole. Afin d’appréhender les finesses et articulations d’un tel mécanisme, l’auteure compare les Naxi vivant à Lijiang, haut lieu touristique, et les Naxi vivant dans les montagnes.  »

Ce tourisme de masse est essentiellement chinois, c’est à dire du peuple Han or c’est un peuple compexe , de plus en plus instruit et l’on peut penser au vu des changements de la Chine qu’une autre forme de tourisme pourrait naître très rapidement.

Etre dans une région très touristique n’est pas une bonne chose pour préserver un artisanat authentique. Trouvons des bons artisans et aidons-les.

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