Les Evenks ou Ewenkis constituent l’un des peuples Toungouses de Sibérie (Russie et Nord-Est de la Chine). Leur langue est une langue toungouse, l’evenki. Les Evenks forment au total une population d’environ 70 000 individus. Les Evenks ne pratiquent pas tous la même religion ; certains pratiquent le lamaïsme, d’autres sont orthodoxes et d’autres encore restent dans un système animiste articulé autour du chamanisme. Ils constituent également l’une des nationalités de Chine où, selon le recensement de 2000, ils seraient autour de 30 000.
Le recensement de 2010 a dénombré 38 396 Evenks en Russie contre 30 875 en Chine.
Sur la photo, on voit Meihua, directrice de l’école du centre Yimin de Ewenki Autonomous Banner, Hulunbuir, Mongolie intérieure. À 48 ans, elle se bat dans le domaine de l’éducation depuis ses 29 ans. En 2009, elle a été nommée directrice d’une école très délabrée à Yimin qui comptait seulement 8 élèves. Aujourd’hui, cette école compte de plus de 120 élèves et ses conditions d’enseignement se sont considérablement améliorées.
Source : Dédié à la prospérité et au développement de la nation, 56China.
Ce petit peuple vivant dans les forêts de Sibérie orientale mérite d’être mieux connu, ce serait une grande joie de prendre contact avec eux. Nous avons la chance de pouvoir profiter des travaux d’une ethnologue de grands talents : Aurore Dumont de l’Ecole de hautes études sociales. Elle étudie un village dédié au tourisme nommée Aoluguya. Voici la conclusion de son magnifique article :
« Inscrit dans la valorisation du patrimoine culturel immatériel, le tourisme local à Aoluguya est présenté par les autorités locales comme un moyen d’intégrer la population locale dans l’expansion économique. Or, le tourisme est souvent appré- hendé comme potentiellement néfaste pour le patrimoine [Boullosa-Joly, 2010, p. 103]. À Aoluguya, certaines familles profitent périodiquement des retombées économiques du tourisme. Le succès rencontré ces deux dernières années a conduit les autorités à réfléchir à d’autres formules touristiques non limitées à la période estivale. Le tourisme des glaces, déjà plus ou moins manifeste dans les zones steppiques de la région, pourrait rapidement voir le jour et produire de nouvelles dynamiques socio-économiques. Ces pistes permettront, dans les années à venir, de nous renseigner plus en détail sur l’évolution des pratiques touristiques et de la place des populations autochtones dans l’économie locale ». Aurore dumont; le patrimoine culturel du renne, pratiques touristiques et trajectoires nomades chez les Eweks de Chine. https://www.academia.edu/34555757/