Cette boutique située à Lijiang est présentée comme étant un musée, chose courant en Chine. Dans les zones très touristique en particulier, des boutiques deviennent de véritables attractions.
Le touriste chinois était et reste une personne qui se doit d’acheter des souvenirs et des cadeaux pour ses proches. Tout l’art des guides de voyages organisés consiste, de mêche avec certains commerçants à les faire visiter ces boutiques-musées et de les convaincre d’acheter tel ou tel objet rigoureusement indispensable. Pour cela, ils possèdent deux raisons extrèmement valables : il faut faire comme tout le monde et puis, ne faut-il montrer que l’on a les moyens si l’on veut « gagner de la face » ? ( tenir son rang/se faire considérer)

Ces tableaux sont en réalité des broderies fascinantes. On comprends dès lors le concept de boutiques-musées
Ceci est un vérité relative avec le temps et selon le type touriste. Les jeunes amoureux en voyages de noces ne se comportent pas comme les familles par exemple. En outre, ces boutiques-musées présentent souvent des pièces ayant un réel intérêt culturel ou artistique voire les deux. L’imagination et la profusion des marchandises est souvent un spectacle en soi. Le touriste chinois est ouvert d’esprit, curieux, bien que pressé, il sait qu’il pourra marchander et un certain esprit sympathique et bon enfant domine souvent malgré l’âpreté de certaines négociations et diverses facheries.

Un atelier ? Un musée ? Une boutique ? Une école ? Un lieu de préservation et de transmission des savoirs , un peu tout ceci à la fois
J’ai pris l’exemple de cette boutique pour montrer combien elle est en adéquation avec la marché chinois. Cette dernière se déclare même abriter une école pour apprendre et conserver la tradition de la broderie locale. Bien sûr, comme ces informations sont issus du même site officiel de l’office de tourisme de la ville, une certaine prudence s’impose. J’aimerais que ce site se développe et que nous puissions rentrer en contact avec ces élèves.

Sans le tourisme, cette école aurait-elle pu voir le jour ?

Renseignements:
0888-5174760
Les thèmes des broderies : de surprenantes Thangka boudhistes tibétaines en fil de soie.
Certaines de ces oeuvres d’art sont des reproductions de jolies peintures chinoises ou occidentales, sans intérêt autre de celle de la maîtrise technique. Qu’en est-il d’un art de la broderie spécifique au Yunnan ?

C’est alors que l’on découvre ces authentiques thangkas , certaines ont été très justement primées. Or, le nord du yunnan abritent de nombreuses minorités tibétaines ou non boudhistes. Il y a donc un marché de l’art religieux de luxe dans la Chine communiste, est-ce un marché intérieur ? Les artisans ont-ils des convictions religieuses, quel sens donnent-ils à leurs créations ?
